En lien avec Lausanne et Montpellier, ce séminaire intitulé “Vie de l’Église, en delà et au deçà du périphérique” s’est déroulé du 26 au 31 janvier à l’IPT – Faculté de Paris. Animé par Nicolas Cochand, il a également permis la visite d’Églises locales, alternant observations pratiques et retours d’expériences.
Benoît, 23 ans étudiant suisse à l’université de Lausanne et Ezekiel, 20 ans, étudiant camerounais à l’IPT faculté Paris partagent avec nous cette expérience.

Benoît : Ce fut une semaine intensive et intense !
Réunir des étudiants de différents endroits pour travailler sur les contextes particuliers de chacun fut très riche. Montpellier, Lausanne, Paris… Ce sont des milieux certes différents mais les problématiques sont souvent similaires.

Ezekiel : Les expériences enrichissent l’étude. Dans mon cas, certaines observations peuvent directement enrichir l’organisation. Au Cameroun, les salaires des pasteurs ne sont pas harmonisés et dépendent des paroisses. En observant les pratiques suisse et française, je constate que leur fonctionnement est plus intéressant. Mon travail de master porte d’ailleurs sur cette question.

Benoît : Il y a des problématiques communes, la densification des villes par rapport au reste de territoires par exemple. Nous avons ainsi abordé la notion d’églises d’élection, c’est-à-dire celle que l’on choisit non pour des raisons de proximité mais pour l’ambiance ou le style. A Lausanne, nous n’en sommes pas encore à ce stade mais on pourrait favoriser ce type de relation. Durant le séminaire, nous avons visité l’Église de l’Étoile et du Marais, à Paris. Les styles sont très différents et les pratiquants viennent chercher un style de prédication, une approche exégétiques ou une vie communautaire qui correspondent à leurs personnalité, et à leurs besoins. Cette manière de pratiquer arrivera également en Suisse Romande, j’en suis sûr.

Ezekiel : La méthode qui nous a été proposée est vraiment pertinente. Nous sommes partis d’observations faites sur le terrain, que l’on a ensuite analysées ensemble, avec l’appui de professeurs mais aussi de membres de l’EPUdF. Il n’y a pas d’idée préconçue, cela nous permet de cerner les enjeux efficacement.
Si je ne devais retenir qu’une chose de cette session, c’est que nous grandissons par nos rencontres avec l’autre.

Benoît : Moi, je retiendrais Ezekiel de cette session. (rire) Plus sérieusement, il m’a parlé du contexte de son église au Cameroun, des dynamiques qui y sont à l’œuvre, des enjeux qui sont souvent similaires à ceux de mon église, comme l’autorité, l’organisation, l’adaptation aux nouvelles attentes…Toutes ces rencontres nous bougent et nous font vraiment avancer.

 

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