Le colloque “Protestantisme et islam : Regards croisés (XVIe-XXIe siècles) » s’est déroulé les 20 et 21 janvier 2022 à la Faculté de Paris.
Éléonore Berger, étudiante à l’IPT – Faculté de Paris y assistait. Elle nous livre ici son témoignage et revient sur son parcours.
Je m’appelle Éléonore, j’ai 26 ans. Après des études en sciences humaines (philosophie puis management de l’innovation) et deux ans dans un cabinet de conseil en organisations, j’ai repris les études de théologie en L1 à l’IPT de Paris. L’idée de faire des études de théologie était présente depuis plusieurs années dans mon esprit. La crise du Covid a accéléré la maturation de ce projet (comme beaucoup je crois). J’étais contente de pouvoir rejoindre l’IPT – Faculté de Paris, proche de mes lieux de vie et avec un enseignement adapté à mes attentes : varié, choisissant de donner aux étudiant·e·s de solides bases fondamentales et ouvert sur le monde.
Nous avons tous et toutes pu assister au colloque « Protestantisme et islam, regards croisés ». Cela a été l’occasion d’observer la recherche dans son actualité. En tant qu’étudiante, c’est une manière de faire le lien entre ce que nous voyons en cours et la façon dont les sujets sont traités par des spécialistes. Même si pour des L1 les interventions étaient parfois complexes avec notre niveau de connaissance, il y avait des éléments intéressants : j’ai apprécié par exemple avoir une vision des relations interreligieuses entre protestantisme et islam au XVIe.
J’ai particulièrement retenu l’intervention de Bernard Coyault sur Kenneth Cragg (1913-2012). M. Coyault a su nous partager l’intérêt d’étudier une telle figure et les questionnements que cela suscite. Kenneth Cragg est un évêque anglican ayant travaillé en Égypte au moment de l’indépendance du pays après la colonisation britannique et dans de nombreux pays à majorité musulmane. Il a largement écrit sur cette expérience interreligieuse, ses difficultés et ses enjeux. Tout en nous montrant la difficulté à décrire précisément Cragg (qui ne rentre dans aucune boite), Bernard Coyault en a raconté le parcours de vie et a mis en valeur la singularité de sa pensée qui est encore fertile pour notre présent. J’ai par exemple retenu la réflexion sur la manière d’articuler foi personnelle et partage des convictions de nos Églises dans le cadre d’un dialogue interreligieux. Je continuerai à y penser les prochaines fois que je serai amenée à parler de ma foi dans un échange interreligieux.
Depuis de nombreuses années, je suis bénévole dans le mouvement de scoutisme des Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France, le mouvement protestant de scoutisme de la Fédération du Scoutisme Français. J’ai été responsable, directrice de séjour et maintenant administratrice au Conseil d’Administration. En 2021 nous fêtions les 100 ans de la création de la Fédération Française des Éclaireuses, l’ancienne branche féminine. L’occasion entre autres de mettre en valeur 100 portraits de grandes femmes éclaireuses grâce au projet « Les Astrales » que je vous invite à aller découvrir.
En savoir plus sur le colloque : https://ipt-edu.fr/colloque-protestantisme-et-islam-regards-croises-xvie-xxie-siecles-du-19-au-21-janvier-2022/