Étudiante à l’IPT – Faculté de Montpellier, Ophélie Marmande effectue sa dernière année de licence en théologie. Nous l’avons rencontrée lors de la journée d’intégration, le 23 septembre dernier. Cette jeune femme, d’une maturité étonnante, a choisi la recherche comme piste de développement professionnel. Et il semble qu’aucune montagne ne lui fasse peur.
Ophélie, peux-tu revenir pour nous sur ton parcours ?
J’ai passé un baccalauréat L (littérature) sans trop savoir ce que je souhaitais faire après.
Je n’avais pas vraiment de projet professionnel défini mais l’envie de poursuivre des études.
Mes professeurs de lycée m’ont orientée vers les classes préparatoires aux grandes écoles et c’est ainsi que durant deux années, j’ai fait Hypokhâgne et Khâgne en Lettres et Sciences Humaines (LSH). L’histoire étant une matière que j’affectionnais tout particulièrement, je me suis orientée vers l’Université Paris Sciences et Lettres (Université PSL), une communauté d’établissements parisiens où les cours sont dispensés en plusieurs lieux (Henri IV, EHESS…). Après une licence d’histoire obtenue en 2018, j’ai décidé de poursuivre en recherche. Mais l’histoire me semblait être une approche trop restrictive. J’en suis alors venue à la théologie car dans mon quotidien, et pas seulement celui de l’histoire et des lettres, c’est toujours la question de la foi qui revenait. Je voulais désormais rentrer au cœur du sujet et ne plus tourner autour.
J’aime la recherche alors j’envisage sérieusement d’aller jusqu’au doctorat.
Comment tes parents ont-ils accueilli ce choix ?
Bien, mais il faut dire que ma famille est chrétienne. Donc ce n’est pas un terrain inconnu.
Et comme j’avais déjà 4 années d’études derrière moi, ils m’ont fait confiance. Ils savaient que je ne prenais pas cette décision à la légère.
Ils avaient quelques réticences sur le plan financier, mais c’est bien normal de la part des parents.
Ils m’encouragent vraiment.
Y a t-il une matière qui a ta préférence ?
Plus qu’une matière, c’est un département dans sa globalité. Et c’est le département biblique que je préfère.
Ce qui me plait, c’est l’opportunité de plonger dans le texte biblique et la langue dans laquelle il est rédigé originellement. C’est toujours lié à mon intérêt pour la recherche. Je veux creuser pour partir à la découverte de nouvelles pépites, chercher dans les textes qui fondent la foi, en grec et en hébreu.
Ce que j’aime dans l’hébreu tout particulièrement, c’est la morphologie de la langue : tous les mots sont fondés sur 3 consonnes, comme la trinité. Le poids et l’histoire de cette langue sont comme des racines qui nous permettent de remonter à un sens très riche.
En grec, c’est la rigueur de la langue qui m’attire. La grammaire est très technique et permet une finesse d’expression incroyable, même si je la maîtrise encore peu. Cette langue accorde beaucoup d’attention au placement des mots. C’est stimulant et loin d’être aride, comme on pourrait le penser de prime abord.
Tu es donc ici à ta place ?
Je suis très heureuse d’être ici. Je me sens à ma place, oui. Ce choix s’inscrit parfaitement dans la trajectoire que je veux poursuivre.
C’est une étape de ma vie qui se joue ici et je suis vraiment contente que ce soit à l’IPT.