Organisé depuis Montpellier en mode hybride, il a ainsi permis aux étudiants de la Faculté de Paris mais aussi d’ailleurs de suivre en visio le séminaire dispensé à deux voix.
Guilhen Antier intervenait en dogmatique et Céline Rohmer en Nouveau Testament. Nicolas Caudal, étudiant en Master, raconte ce temps fort de sa formation.

  1. Vous êtes inscrit à l’IPT-Faculté de Montpellier, pourriez-vous nous en dire plus sur ce qui a motivé ce choix ? Et sur votre parcours au sein de la Faculté ?

À l’origine, il y a un appel et un désir de devenir pasteur, qui est né d’une redécouverte de la Bible. La Bible m’a passionné dans des traductions inhabituelles, en version originale et en essayant de retraduire à mon tour. En s’immergeant dans le texte, en s’arrêtant sur chaque mot, des sens nouveaux apparaissent, une beauté se révèle.

J’ai étudié trois ans à la faculté de Paris, et un an à celle de Montpellier. L’IPT propose une bonne formation en hébreu et grec, ce que j’ai aimé. Il est ouvert à tous les âges, ce qui produit des échanges enrichissants avec les gens, et m’a rendu plus facile de redevenir étudiant après des expériences professionnelles.

 

  1. Qu’est-ce qui vous a le plus fortement marqué au cours de ce séminaire interdisciplinaire ?

Peut-être justement l’interdisciplinarité. Se spécialiser sur son domaine préféré, serait-ce se priver d’utiliser les connaissances acquises par ailleurs ? Le dialogue au cours de ce séminaire a montré comment la théologie systématique et l’herméneutique aident à penser et problématiser l’acte de lecture, d’exégèse et d’interprétation. Inversement, entre « la lettre et l’esprit » chez Paul ou à travers les paraboles évangéliques, la Bible elle-même se fait philosophique et pense la parole de Dieu, comment la dire et l’écrire, la lire et l’entendre.

 

  1. Quelle(s) perspective(s) cette session de travail a-t-elle ouverte(s) pour vous ?

Céline Rohmer et Guilhen Antier ont su me faire partager leur enthousiasme pour Bultmann. Jusque-là les textes de ce théologien m’avaient paru trop marqués par son époque, qui semblait exiger de rationaliser la Bible contre le mystère du langage mythique. J’ai découvert un Bultmann plus complexe, avec sa facette de prédicateur et homme de foi. Le vocabulaire d’événement du Christ, et d’expérience vivante, dit comment la rencontre avec Dieu nous change et nous convertit – et dans ce face à face avec Jésus-Christ, il n’y a plus ni libéral ni orthodoxe, ni réformé ni évangélique, mais simplement Dieu qui parle avec le langage et la sensibilité de chacun.

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