Copyright Antonio Arroyo
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Qu’est-ce qui a conduit la Faculté de Paris à donner à sa bibliothèque le nom de Raoul Allier ?

C’est par une décision collégiale prise en commission bibliothèque et soumise au conseil de faculté que la bibliothèque s’est vue dotée d’un nom. Nous avons voulu signifier par là son identité. Ce nom permet de la différencier du Fonds Ricœur avec lequel elle forme désormais le Centre documentaire de la Faculté de Paris. Raoul Allier a été retenu car les problématiques du personnage sont finalement très actuelles et assez proches de celles de la Faculté de Paris. Ce célèbre professeur et doyen de la faculté, qui a beaucoup contribué au débat sur la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, défendait une république libérale et un individualisme religieux. A la faculté il se souciait particulièrement de l’intégration des étudiants étrangers.

Quelles sont les nouvelles collections du Centre documentaire de la Faculté de Paris ?

La bibliothèque Raoul Allier enrichit en permanence son fonds scientifique, en lien avec les cours. Car nous sommes avant tout une bibliothèque de faculté dont le fonds reflète l’enseignement qui y est dispensé : nous fournissons aux étudiants toute la matière nécessaire pour mener à bien leurs études. Mais nous essayons aussi d’introduire des choses plus légères : de la littérature, des films avec une thématique théologique, philosophique ou existentielle… Nous nous mettons ainsi au diapason de la faculté qui, parallèlement aux études, organise diverses rencontres ouvertes au grand public. Le Centre documentaire vient par ailleurs de s’enrichir de la collection complète des articles de la théologienne protestante France Quéré, un ensemble unique qui comprend également quelques archives. Le Fonds Ricœur, qui regroupe la bibliothèque de travail et les archives de Paul Ricœur, augmente quant à lui régulièrement son fonds de livres par la littérature secondaire sur l’œuvre du philosophe et par les traductions de ses ouvrages. J’ajoute que son équipe porte actuellement un important projet de numérisation visant une partie des archives de Paul Ricœur et des ses articles publiés en français.

Quelle évolution du public de la bibliothèque avez-vous constatée depuis que vous y travaillez ?

Notre public est majoritairement constitué d’étudiants, de toutes les générations et de tous horizons, à la fois géographiques et théologiques. Nos étudiants sont de plus en plus demandeurs d’un accompagnement personnalisé. C’est pourquoi nous leurs proposons par exemple des formations à la recherche documentaire par petits groupes de quatre personnes. Nous avons de plus la chance d’être une petite équipe, capable de ce fait de s’adapter facilement aux besoins de nos lecteurs.

 

En savoir plus :

Le Centre documentaire de la Faculté de Paris (Bibliothèque Raoul Allier et Fonds Ricœur)

Notice « Raoul Allier » du Musée virtuel du protestantisme