La quatrième édition de l’Alternative Théologie a eu lieu du 25 au 30 août 2023 à l’IPT – Faculté de Paris. Animée par des enseignants de l’IPT (Elian Cuvillier, Christophe Singer, Marc Boss et Pierre-Olivier Lechot), avec l’intervention du Défap (Eline Ouvry) et de nombreux témoins (Greenfaith, FEP, ACAT, EAPPI, A9 Réussir ensemble l’éco-environnement), le camp portait sur le thème : « résister face aux injustices ». Étudiante en Master 1 de psychologie clinique, Victoire Kalamarides a répondu à quelques-unes de nos questions.
Comment avez-vous eu connaissance du camp Alternative Théologie ? Qu’est-ce qui vous a motivé à y participer ? Quelles étaient vos attentes ?
J’ai d’abord entendu parler d’Alternative Théologie via le groupe WhatsApp des Jeunes de l’Oratoire du Louvre. Ayant déjà participé à Alternative Théologie en 2022 à Montpellier, j’étais impatiente de m’inscrire à l’édition de cette année, de plus, elle avait lieu à Paris (où j’habite). J’étais enthousiaste à l’idée de retrouver des amies rencontrées durant l’édition précédente ainsi que l’équipe pédagogique. Je n’avais pas d’attentes, si ce n’est de faire de nouvelles rencontres et profiter de ce temps dédié à la théologie, aux débats, aux échanges d’idées avec d’autres jeunes, les enseignant·e·s et les intervenant·e·s.
Que retenez-vous des interventions sur le thème de cette quatrième édition « résister face aux injustices » ?
Durant cette semaine, nous avons eu différents moments : de théorie, avec la lecture de textes bibliques et théologiques, et de témoignages. L’ensemble nous a donné des perspectives pour nous engager individuellement et collectivement, que ce soit dans la réflexion ou l’action. Les différentes rencontres nous rappellent que les protestants, les chrétiens, œuvrent pour résister face aux injustices à travers de nombreuses associations et organisations, depuis longtemps – de façon historique, mais aussi dans l’actualité de notre présent.
Y’à t-il une prise de parole ou un angle qui vous a particulièrement marqué ?
Le temps d’Alternative Théologie offre un espace de réflexion et de rencontre inspirantes ; nous restons dans la recherche, l’écoute des témoignages de chacun. J’ai été marquée par l’idée d’ouverture qui a traversé les différents moments de notre semaine. Nous n’avons pas cherché à définir avec autorité ou enfermer certains concepts, telle que la justice. Au contraire, cette ouverture laisse la place à la possibilité d’agir et de (se) réformer.
En quoi la théologie nourrit ou peut nourrir votre approche professionnelle ?
Je dirais que la théologie m’offre un second souffle dans l’étude de la psychologie clinique empirique et cognitivo-comportementale, issue de la pratique basée sur les preuves, qui ne laisse pas beaucoup de place à la spiritualité.
Elle me permet, entre autre, d’approfondir mes réflexions autour de la relation (clinique), notamment dans mon rapport à l’autre, et comment venir en aide à mon prochain.
Cet éclairage m’aide à cultiver une espérance nécessaire devant l’injustice de la souffrance psychique et à renouveler ma confiance en la Vie.
Pour conclure : si nous devions vous souhaitez quelque chose, ce serait… ?
De réussir mon année scolaire (M1 de psychologie clinique) ! Sinon, garder du temps pour “faire” de la théologie et continuer mon cheminement avec confiance…