Étudiante en Master 2 théologie appliquée, Claire se destine à devenir pasteur. Entre deux cours, elle a répondu à nos questions.
Devenir pasteur…qu’est ce qui a motivé ce choix ?
Je me suis rendue compte à un moment donné, que l’Eglise était plus large que le monde.
Ce que l’Eglise m’avait apporté dans ma jeunesse était plus épanouissant que ce que le monde sans elle aurait pu être. Il y avait là quelque chose à partager, d’une manière plus explicite, plus « efficace » si vous permettez le mot. Et ça passait par ce métier. Je me cherchais depuis un certain temps et je m’étais trouvée en partie dans le secteur de l’entraide, de la solidarité internationale. Mais cet engagement n’était pas suffisant, il était porté par quelque chose que j’avais reçu dans l’Église. C’est donc une sorte de retour aux sources … Au lieu de me trouver dans ce que produit l’Église, je préférais être au plus près de ce qu’elle est.
Pourquoi avoir choisi l’IPT ?
J’ai commencé à étudier la théologie à l’Université Catholique de Louvain, lorsque j’habitais en Belgique. J’ai ensuite rejoint l’IPT dans le but de devenir pasteur dans l’EPUdF, et de continuer à recevoir une formation théologique de qualité. Mon choix s’est porté sur Montpellier pour des raisons familiales. Ma sœur est dans la région et je voulais me rapprocher d’elle et de ma nièce. Et depuis cette année, je fais mon stage à Nice. Nous alternons une semaine par mois en cours et un mi-temps dans une paroisse. Moi, c’est à Nice donc Montpellier, c’est assez pratique.
Comment se passe votre stage ?
Ça vient de commencer, et ça se passe plutôt bien. Le calendrier des activités se met en place. J’ai participé au centenaire du Domaine des Courmettes, un parc de 600 hectares qui appartient à l’Eglise et qui en a confié la gestion à une association de protection de l’environnement (A Rocha). L’objectif de ce lieu, c’est la sauvegarde de la création. Protéger ce lieu nous permet d’être proche de la nature et nous place devant une responsabilité immédiate.
Vous semblez particulièrement sensible à la question de la création ? Pouvez-vous nous en dire plus ?
La protection de l ‘environnement, que je nomme création, c’est d’actualité. Et c’est tant mieux. Mais ce doit être une constante, une responsabilité permanente que partagent tous les humains. Nous ne sommes pas dans un vernis marketing. Au cœur de cette question, il y le Christ. Et en tant que chrétienne, en France, on doit se poser la question de la manière dont on croît, et de la manière dont on choisit de cultiver le monde. Mais nous-même, nous sommes des graines. Et c’est Dieu qui fait croître.
Une fois votre diplôme en poche, que ferez-vous ?
J’attends, j’accueillerais ce qui se présente. Cette année de stage est supposée être ma dernière année de formation, hormis des sessions ultérieures de formation continue. Je crois que c’est une bonne période pour accueillir : être accueillie dans la paroisse de Nice mais aussi accueillir la réalité de l’Église dans cette paroisse que je ne connais pas, accueillir ce que le moment présent peut donner.
Je ne sais pas où je serai, ni ce que je ferai, je garde le cap : devenir pasteur. Je ne fais pas trop de plans. L’avenir appartient à Dieu et c’est très bien comme ça !
Qu’est-ce que tu aimes ici, à l’IPT Faculté de Montpellier ?
Le premier mot qui me vient, c’est l’ouverture de ce lieu. Beaucoup de questions se croisent, en provenance de gens de tous horizons. Je me demande encore comment la mayonnaise prend avec une telle diversité ! C’est assez exceptionnel de pouvoir vivre ça, ces questions sur comment Dieu nous parle à travers la bible, comment aujourd’hui les communautés le vivent. Cette expérience de grande diversité est une richesse fabuleuse.
De gauche à droite : Violaine Moné, Claire Guénon des Mesnards, Sébastien Gengembre, Karine Gerstlé, Céline Bulourde, professeur Elian Cuvillier.